Pourquoi les pianos sont-ils (le plus souvent) noirs ?

Dès la fin du XVII^e siècle, les capitales culturelles de l’Europe s’emballent pour le clavicorde.

Ce petit instrument de table est beaucoup plus facile à transporter et à fabriquer que les clavecins, lourds et volumineux. Dans des villes comme Vienne et Florence une classe moyenne florissante voit le jour et le clavicorde se fait une place dans ses salons (plus modestes). Soudain, jouer d’un clavier n’est plus un passe-temps réservé aux seuls aristocrates.

La construction des clavicordes reflète certes le budget plus limité de cette bourgeoisie émergente. Faire appel à des peintres et des sculpteurs sur bois pour décorer un piano demande de l’argent et du temps. Aussi les instruments moins chers sont-ils fabriqués de façon plus sobre et, au final, souvent peints en une seule couleur. La peinture foncée – et a fortiori noire – est beaucoup moins chère que les couleurs claires et vives. En outre, c’est le moyen idéal de cacher les imperfections et irrégularités du bois.

La qualité esthétique du bois étant bien moins importante lorsque l’instrument est peint ou laqué, on se tourne donc vers des essences moins chères (mais non de moindre qualité) comme matériau de construction. De plus, une finition noire résiste bien mieux aux rayons du soleil que les autres couleurs.

Au XVIII^e siècle, la plupart des clavecins et, par la suite, des pianos-forte sont cependant encore produits dans des essences nobles et avec des finitions peintes, ce type d’instrument n’étant pas destiné à la bourgeoisie.

Le piano moderne : le miracle du polyuréthane

Vers le milieu du XX^e siècle, les meubles aux sculptures et décorations baroques n’ont plus la cote. Les acheteurs ne sont plus disposés à consentir ce surcoût. Par ailleurs, les goûts architecturaux se font de plus en plus minimalistes et les pianos suivent la tendance : les lignes épurées deviennent la norme et les matières plastiques fait leur apparition dans la fabrication des meubles.

Aujourd’hui, la laque polyuréthane est la finition la plus courante, des pianos d’entrée de gamme aux instruments les plus exclusifs. La laque polyuréthane (PU) forme une couche dure et résistante aux coups, qui garantit une grande longévité. En outre, cette peinture peut être rafraîchie assez facilement.

Une finition blanche est également possible – moyennant un petit supplément, car elle est un peu plus difficile à réaliser. De plus, la demande d’instruments de couleur blanche est beaucoup plus faible, ce qui augmente le coût de production.

Il est toujours possible d’acheter des pianos en finition satinée ou polie (sur commande). On trouve essentiellement ces types de finition chez Steinway & Sons, en raison du prix de revient élevé des matériaux utilisés et du coût important de la main-d’œuvre. S’il faut en général tenir compte d’un supplément substantiel pour une telle finition exclusive, l’acquéreur se saura propriétaire d’un instrument unique…

La marque Boston, filiale de Steinway & Sons, propose temporairement ses pianos droits dans une couleur de votre choix, un service appelé « Made to Create ». Réalisée en Allemagne, cette finition dans une laque PU de haute qualité offre un choix parmi près de 200 couleurs. Vous pouvez ainsi vous offrir un piano unique qui s’intègre parfaitement dans votre intérieur ! Pour plus de détails, consultez le site web de Boston !